Dans un contexte de fragilisation économique du secteur culturel, le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles ( Syndeac) a signé une Nouvelle Charte de bonnes pratiques le 31 janvier 2025, à une large majorité (295 voix pour sur 302).

Pourquoi cette Charte ?

Face à une détérioration des relations professionnelles entre structures culturelles (centres dramatiques, scènes nationales, etc.) et équipes artistiques, la Charte vise à définir clairement des principes partagés pour mieux accompagner les projets artistiques. Elle rappelle notamment le respect du droit du travail et de la Convention collective nationale des entreprises artistiques et culturelles (IDCC 1285), et insiste sur l’éthique, la transparence et le respect mutuel.

Une élaboration participative

• Concertation colletive sur plus d’un an au sein d’un groupe de travail baptisé “Dialogue entre les établissements culturels et les équipes artistiques”.
• Présentation de la première version à Avignon lors des Rencontres professionnelles 2024.
• Adoption progressive : présentée au Conseil national, examinée en AG en novembre 2024, puis votée fin janvier 2025.

Les 3 axes structurants

1. Création, production, coproduction
2. Programmation et diffusion
3. Soutien des artistes et équipes artistiques dans le cadre des résidences

Chaque étape — de la conception à la diffusion — fait l’objet de règles de conduite et d’uniformisation des pratiques pour éviter les malentendus ou ruptures de dialogue.

Vers une mise en œuvre concrète

• Accompagnement prévu au sein des délégations régionales du Syndeac.
• Présentation prochaine de la Charte à la branche du spectacle vivant public, incluant syndicats employeurs et salariés.
• Création d’un comité de médiation interne Syndéac, disponible pour régler les éventuels manquements ou litiges entre structures adhérentes.

Enjeux et impacts

En résumé

Cette Charte marque une étape forte : un engagement collectif pour rétablir confiance, transparence et respect dans les relations entre structures et artistes, indispensable face à un environnement financier complexe. Elle institutionnalise des bonnes pratiques, avec un suivi régional et un mécanisme de médiation, pour mieux accompagner les porteurs de projets artistiques.