Onisep+ N°17 - Février 2012

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ONiSEP PLUS Enquête

Spectacle cinéma La science au service télé

Enquête

Orientation et découverte du monde professionnel

© 4designersart - Fotolia.com

Quelles du développement réalités durable? la croissance verte, un potentiel d’emploi de 600 000 postes Page 2

Guide réalisé en partenariat avec

n°17 - février n°15 - 2012 octobre 2011

Devenir comédien ?

Les conseils de Michel Cordes, acteur dans la série Plus belle la vie Page 07

Handicap

Rencontre avec Sophie Berger-Fino, interprète en langue des signes française Page 24

l e m a g a z i n e d e s m é t i e r s e t d e s f o r m at i o n s e n l a n g u e d o c - r o u s s i l l o n


Cinéma et audiovisuel en Languedoc-Roussillon Languedoc-Roussillon Cinéma a pour vocation de promouvoir et favoriser le cinéma et l’audiovisuel sur l’ensemble du territoire du Languedoc-Roussillon et conduit quatre missions complémentaires : - Assurer l’accueil de tournages en région dans le cadre de la commission du film en apportant un soutien logistique et administratif aux réalisateurs et producteurs désireux de venir tourner en région. - Accompagner les professionnels de la région en leur favorisant l'accès aux tournages accueillis sur le territoire et en menant des actions de formation et d'information. - Coordonner des actions d’éducation artistique à l’image (Pôle régional d’éducation artistique et de formation au cinéma et à l’audiovisuel, Lycéens au cinéma, Passeurs d'image, Des Cinés la Vie !) - Faire découvrir toute la diversité de l’image en mouvement à travers des actions de programmation (Mois du Film Documentaire, Soirées Flare, Diffusion de films tournés en région).

Languedoc-Roussillon Cinéma 6, rue Embouque d'Or 34000 Montpellier 04 67 64 81 53 contact@languedoc-roussillon-cinema.fr www.languedoc-roussillon-cinema.fr

L'association reçoit le soutien financier de la Région Languedoc-Roussillon, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Languedoc-Roussillon, des Conseils Généraux de l'Hérault et du Gard, de la Ville de Montpellier et de l'Union Européenne (FSE / FEDER).

aux, diffusion, Dynamiques de rése itoires coopérations et terr n a pour ambition de nguedoc-Roussillo et Réseau en scène La oppement artistique nement et au dével ctif d’en faire contribuer au rayon bje l’o ns da llon doc-Roussi culturel du Langue qui y vivent et une e pour les créateurs une région dynamiqu istiques. nouvelles formes art terre d’émergence de au en scène impulse soutient • Rése : • Réseau en scène ise la concertation an org et tacle nnels, sio fes pro la diffusion du spec des te ou xpertises à l’éc agne la vivant : sur la base d’e l’association accomp n tio cia so l’as es, gé s champs de parta n atio tur uc str œuvres place des repère et soutient les artistiques, met en mise au liés on exi audacieuses et dyna temps de réfl plus vivant. le ac ect leur parcours sur de sp du e nd mo ce à longues périodes, grâ eau de rés n d’u n atio im l’an • Réseau en scène tion : diffuseurs efficace. développe l’informa sociaux, x eau rés et, conforte site Intern • Réseau en scène et infozooms, tin ulle ob inf culturel rt com, le développement journal Interlock, ca orise il nta éve des territoires et fav soit un riche se en ensables les processus de mi isp ind ls uti d’o s entre relation et d’échange à cette ambition. rels. ltu cu rs teu éra op les s des lien L’association engage les et de coopération durab tenariats par des s dan it scr s’in e.fr www.reseauenscen égional, err int n pla for ts sur le . national et européen

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UNION EUROPEENNE FSE / FEDER

Av e c l e s o u t i e n d e l a Vi l l e d e M o n t p e l l i e r, d u C o n s e i l G é n é r a l d e l ' H é r a u l t e t d u C o n s e i l G é n é r a l d u G a r d

Ce guide est co-financé par l’Union Européenne dans le cadre du Fonds Social Européen


Editorial

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Aidez vos élèves à réaliser un bon CV pour trouver et réussir leur stage ........................................................................14

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Languedoc-Roussillon entre dynamisme et précarité ..........................................................................2

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Les études universitaires à l’Université Paul-Valéry de Montpellier tive ........................................................................16 Conditions d’emploi, intermittence : le point ........................................................................20 &

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Du primaire à l’université les formations artistiques....................................22

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Directeur de la publication : Pascal Charvet par délégation : Olivier Brunel rédactrice en chef : Dorothée Douriez secrétaire de rédaction : Chantal Sciabbarrasi conception graphique : émilie Rousseau maquette : Valérie Duviol communication : Geneviève Zaneboni Onisep Languedoc-Roussillon : Sophie Salvadori, Alissa Courouble, Julie Garriga (stagiaires) Languedoc-Roussillon Cinéma : Sandrine Courouble, Sophie Laurent, Karim Ghiyati, Hélène Pernette Réseau en scène Languedoc-Roussillon : Florence Poignon, Laure Mazé, Yvan Godard Remerciements : Odile Blin, Pôle Emploi Agence Montpellier Celleneuve (Equipe Culture - Spectacle), Valérie Ventosa, Malorie Boisier, Institut St Pierre Palavas-les-Flots © Couverture : Languedoc-Roussillon Cinéma, Philippe Graffion / Onisep impression : Imprimerie Presse People 5 rue Jean-Baptiste Calvignac ZA La Biste 34670 Baillargues Date du dépôt légal : avril 1991 Numéro de commission paritaire : 1 253 AD N° ISSN : 1148 - 0432

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BULLETIN D’INFORMATION

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le magazine des métiers et des formations en languedoc-roussillon

SOMMAIRE

ONISEP Plus

Beaucoup de choses sont dites et écrites sur les métiers liés au cinéma et au spectacle vivant (théâtre, concert…) : approches romantiques, trop angéliques ou au contraire, très sombres. Nous avons fait le choix du pragmatisme, reflétant notre position proche des professionnels et de la réalité de leur métier et de leur quotidien. Languedoc-Roussillon Cinéma et Réseau en scène Languedoc-Roussillon occupent une place privilégiée d’acteurs et de témoins de l’évolution de ces milieux. Ces deux associations partagent des points communs : à vocation régionale, elles se positionnent comme articulation entre professionnels et pouvoirs publics et ambitionnent de développer le rayonnement artistique et culturel de notre région. La diffusion des œuvres est ainsi au cœur des préoccupations de nos deux associations, qu’il s’agisse de courts ou longs métrages, de spectacles, concerts, en étant au plus proche des lieux de projection et de représentation et donc par ricochet, du public. Mais cette volonté d’accroître la diffusion des spectacles ou des productions audiovisuelles et cinématographiques du Languedoc-Roussillon ne peut prendre corps sans être accompagnée par un réseau de professionnels, solidement ancré sur le territoire. Dans cette logique, nos deux organismes se sont associés dans un certain nombre d’initiatives visant à accompagner la structuration de ce secteur professionnel, que ce soit par de l’information (bases de données, journées d’information, de sensibilisation...), du diagnostic ou de la formation professionnelle. L’ensemble de ce chantier d’envergure est coordonné dans le cadre des travaux du COREPS Languedoc-Roussillon (Comité régional des professions du spectacle) rassemblant autour de ces questions les partenaires sociaux, les collectivités territoriales et services de l’Etat et permettant ainsi de mettre en synergie les différents leviers d’action mobilisables. L’édition avec l’Onisep d’un guide des métiers et formations du spectacle vivant, du cinéma et de l’audiovisuel fait partie de ce panel d’actions. à un moment où se croisent des contraintes budgétaires fortes dans le champ culturel, à l’heure où la crise touche de plein fouet notre économie, la formation devient un gage indispensable pour une insertion réussie. Sans avoir la prétention d’être exhaustifs, nous souhaitons que ce magazine fournisse les clefs nécessaires à une meilleure connaissance des nombreux métiers du cinéma, de l’audiovisuel et du spectacle vivant, ainsi qu’à une appréhension la plus juste des formations menant à ces activités. Également, il est de notre responsabilité de rappeler que ce ne sont pas là des filières confortables et qu’une certaine précarité touche un grand nombre de professionnels, aspects évoqués à plusieurs reprises dans les pages qui suivent. Mais il est aussi important de souligner que ces métiers nécessitent une connaissance artistique et technique et une passion, qui quand elle est vécue pleinement, satisfait ceux qui ont la chance de réaliser leur rêve, sur les scènes de concerts ou de spectacles, ou sur les plateaux de cinéma. Karim Ghiyati, directeur de Languedoc-Roussillon Cinéma, Jean-Pierre Wollmer, directeur de Réseau en scène Languedoc-Roussillon

Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°17 février 2012

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Enquete

Languedoc-Roussillon entre dynamisme et prĂŠcaritĂŠ Sommaire Le Languedoc-Roussillon accueille de nombreux festivals (danse, musique, thÊâtre...) durant la belle saison, ainsi que des tournages de films pour ses dĂŠcors naturels riches et variĂŠs. Pour autant, travailler dans ce secteur n’est pas si simple. Pour connaĂŽtre les dĂŠbouchĂŠs possibles, il est important d’avoir une idĂŠe prĂŠcise des activitĂŠs se rĂŠalisant en LanguedocRoussillon. Mais il est souhaitable, voire mĂŞme vital, d’envisager de travailler ĂŠgalement en dehors de la rĂŠgion, notamment pour le secteur du cinĂŠma et de l’audiovisuel oĂš plus de la moitiĂŠ de l’activitĂŠ est concentrĂŠe Ă Paris et en Ile-de-France. Il y a une surreprĂŠsentation parisienne des entreprises du spectacle. La consĂŠquence de cette concentration est que l’offre d’emploi est, elle aussi, fortement concentrĂŠe en Ile-de-France (en moyenne 70 % du volume total d’emploi en 2006).

Quelques conseils pour bien dĂŠmarrer dans le secteur : ➤ ĂŞtre dĂŠterminĂŠ et motivĂŠ, ➤ suivre une formation reconnue par la profession, ➤ faire des stages avec des professionnels ou au sein d’entreprises bien reconnues dans le mĂŠtier, ➤ ĂŞtre curieux, provoquer des rencontres, constituer et dĂŠvelopper ses rĂŠseaux, ➤ se former tout au long de la vie pour ne pas ĂŞtre “ dĂŠpassĂŠ â€? techniquement, ➤ ĂŞtre “ au bon moment au bon endroit â€? pour saisir les opportunitĂŠs qui vous feront avancer dans votre carrière. La rĂŠalitĂŠ en Languedoc-Roussillon Le Languedoc-Roussillon est la 5e rĂŠgion de France en nombre d’employeurs du spectacle du cinĂŠma et de l’audiovisuel et la 4e en nombre de salariĂŠs, derrière l’Ile-de-France, Provence-Alpes-CĂ´te d’Azur et RhĂ´neAlpes, mais les rĂŠmunĂŠrations y sont plus basses que la moyenne française et la prĂŠcaritĂŠ plus forte. Les emplois sont rĂŠpartis de façon très inĂŠgale sur le 2 n°17 fĂŠvrier 2012 ONISEP PLUS

Languedoc-Roussillon

de cette enquĂŞte

• Languedoc-Roussillon, entre dynamisme et prÊcaritÊ. . Page 2

• Du rêve à la rÊalitÊ : la situation en

France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 4

• Du scÊnario à l’Êcran, le processus de

crÊation d’un film . . . . . . . . . . . . . . . Page 6

• La crÊation d’un spectacle passÊe à la

loupe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 9

• Les principaux itinÊraires de formation

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 12

territoire, Montpellier et sa rĂŠgion concentrent plus du tiers de l’activitĂŠ quand la Lozère n’a que quelques structures en capacitĂŠ d’offrir du travail.

Les employeurs $

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RĂŠpartition des employeurs

Les chiffres et statistiques ne sont pas ceux de l’annĂŠe en cours, ils sont notĂŠs Ă titre indicatif pour donner un ordre de grandeur. Ils proviennent des ĂŠtudes rĂŠalisĂŠes rĂŠgulièrement par LĂŠgi Spectacle sur l’emploi en rĂŠgion Ă partir de donnĂŠes fournies par AUDIENS, PĂ´le Emploi, l’AFDAS, les Ministères de l’Emploi et de la Culture et la caisse des CongĂŠs spectacle.


Spectacle, cinéma, télé : quelles réalités ?

Les entreprises artistiques constituent l’effectif le plus important du spectacle vivant (compagnies de théâtre ou de danse, structure de production artistique, etc.). Du côté de l’audiovisuel, plus de la moitié des entreprises relèvent du domaine de la production de films (institutionnels et publicitaires, pour le cinéma et pour la télévision). Très majoritairement, les structures développant des projets dans le secteur du spectacle vivant, du cinéma et de l’audiovisuel sont des Très Petites Entreprises : sur l’ensemble des employeurs professionnels, seuls 3  % ont plus de 10 salariés et certains n’ont aucun emploi fixe et embauchent au coup par coup en fonction de la production et / ou des créations. Si vous recherchez stabilité d’emploi et structures importantes, ce secteur n’est peut-être pas fait pour vous.

entent s é r p e r stes es Les arti de majorité d lés la gran onnels instal i profess ion avec 41  %de en rég iens, 10  % ic e de mus iens et 8  % d s. coméd /chorégraphe ns ie rs danseu s sont technic age, m re Les aut du son, de l’i teurs, s a (métier lairage, décor urs et de l’éc iers, maquilleteurs costum rs...), anima de la coiffeu les métiers eption. ou dans ou de la conc ion product Les familles de métiers

Zoom sur les conditions d’emploi Dans l’audiovisuel et le cinéma, à peine plus d’une centaine de structures sont installées en LanguedocRoussillon (soit 10 % du secteur), dont la majeure partie se trouve à Montpellier. Pour le spectacle vivant (théâtre, danse, musique, cirque, arts de la rue) plus d’un millier d’entreprises sont répertoriées comme professionnelles. Plus de 7000 employeurs “non professionnels”, c’est-à-dire des employeurs dont l’activité principale n’est pas le spectacle (comités des fêtes, municipalités, bars, campings...) font également travailler les professionnels de manière très ponctuelle.

Les salariés

En 2010, la population de salariés du spectacle se composait de 14 000 personnes environ, dont 90 % en contrat à durée déterminée (CDD). Les emplois permanents (CDI : contrat à durée indéterminée) sont, quant à eux, souvent à temps partiel. La précarité des emplois est donc une composante quasi intrinsèque de ce secteur d’activité. Le spectacle vivant crée plus d’emplois permanents que l’audiovisuel. Evolution des métiers Avec le numérique et sa généralisation dans tous les secteurs d’activité, certains métiers, comme celui de projectionniste, changent radicalement, d’autres disparaissent ou sont amenés à disparaître au profit de

nouveaux métiers comme ceux de la 3D (cinéma, jeux vidéo) qui s’implantent relativement bien dans la région. De plus en plus de spectacles font appel à plusieurs disciplines et croisent les esthétiques ; par exemple, l’usage de la vidéo sur un plateau est aujourd’hui fréquent. Rien n’est figé dans ces métiers qui font appel à la créativité, à l’imaginaire. Les créateurs cherchent, innovent et les professionnels qui les entourent doivent, plus souvent que dans d’autres secteurs, se former au cours de leur carrière pour ne pas être totalement dépassés techniquement. On voit souvent des personnes venir d’autres secteurs, ou changer de métier. Les professions liées à l’artistique demandent d’être réactif, mobile, d’avoir une capacité d’adaptation forte, que ce soit pour valoriser son savoir-faire auprès de multiples employeurs ou pour rebondir dans sa carrière quand des difficultés se présentent.

Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°17 février 2012

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Enquete

Du rêve à la réalité : la situation en France

Le spectacle vivant en france Un paysage foisonnant où de grandes institutions, telle la Comédie-Française, côtoient les groupes que vous pouvez entendre un samedi soir dans une salle de concert et des toutes petites compagnies. Ces dernières sont parfois des regroupements d’artistes qui se font et se défont au fil des projets et montent des spectacles itinérants dans différents lieux de représentation. Avec 5 000 spectacles produits chaque année, sur le plan national, il n’y a jamais eu autant d’artistes en activité. Ni autant de précarité. Autre caractéristique : 75  % des 130 000 professionnels sont intermittents du spectacle.

Les métiers Qui pense spectacle pense souvent artistes. Et pour cause ! Chanteur, chanteuse*, comédien, comédienne, musicien, musicienne, danseur sont en contact direct avec le public et occupent le devant de la scène. Mais le spectacle vivant, ce sont aussi tous les techniciens qui œuvrent avant, pendant ou après les représentations pour créer la lumière et les décors : éclairagiste, scénographe, décorateur… Sans oublier les gestionnaires qui montent les budgets et recherchent un public. Un spectacle est un travail d’équipe sur scène et en coulisses. * tous ces métiers sont bien entendu ouverts aux filles comme aux garçons !

4 n°17 février 2012 ONISEP PLUS

Languedoc-Roussillon

age Témoign RENCONTRE AVEC France rossi

Coiffeuse pour le spectacle

© Fotolia Dmytro Konstantynov

Parce qu’il rime avec rêve et émotion, le monde du spectacle fascine. Mais les premiers pas vers la réussite sont difficiles : patience, relations, opportunités, travail acharné sont le quotidien des professionnels d’un secteur de lumière et d’ombre. Pour percer, il faut du talent, de la ténacité et une excellente formation.

J’exerce mon activité essentiellement dans le cinéma, l’opéra, le théâtre, la publicité, la photo... Par exemple je m’occupe des coiffes, des ornements, j’entretiens les perruques et, bien sûr aussi, je fais de la coiffure directe. Je bouge beaucoup : un jour sur un tournage pour faire du renfort et le lendemain chef coiffeuse sur un autre tournage. Il faut avoir de l’imagination, se tenir informé de l’évolution des produits et des tendances actuelles et d’époque. Des formations ou stages, coupes, couleurs, chignons, coiffures d’époques, perruquier cinéma sont des plus. Mais il y a quelques contraintes comme l’éloignement familial, ou ne pas pouvoir prévoir de projets personnels à long terme.”

Les formations Artistes ou techniciens, les autodidactes se font de plus en plus rares. Pour travailler et réussir dans le spectacle, mieux vaut passer par la case école, reconnue de préférence. Conservatoires, écoles nationales, cours privés… les formations constituent un sérieux atout pour acquérir un haut niveau de pratique dans une discipline artistique, un bagage technologique pour les techniciens, des qualifications juridiques et comptables pour les gestionnaires.


Spectacle, cinéma, télé : quelles réalités ? L’audiovisuel en France Cinéma, télévision, radio : L’image, le son envahissent notre quotidien

Le secteur

Le cinéma, la télévision et la radio sont les 3 piliers de l’audiovisuel. Le secteur est dynamique mais fragile. La plupart des entreprises emploient moins de 10 salariés. Il s’agit principalement de sociétés de production qui assurent la réalisation de films, de téléfilms, de vidéos d’entreprise, de reportages, de programmes télévisés… Leur activité dynamique a permis la création de 20 % d’emplois au cours des 5 dernières années en Ilede-France, région phare du secteur. Les effets visuels et l’animation 3D ont le vent en poupe. Pour autant, il n’est pas facile de s’introduire et de se maintenir dans ce milieu professionnel précaire.

Les métiers

Pas de film sans comédiens, comédiennes, pas d’émission télé sans animateur, animatrice. Mais l’audiovisuel a besoin de bien d’autres compétences artistiques et techniques. Il existe des métiers, des techniques, un savoir-faire, des corporations, des hiérarchies, des écoles et des familles d’affinités. Les projets, conçus et dirigés par des producteurs et des réalisateurs, font appel à de nombreux ouvriers, techniciens et cadres techniques (machinistes, opérateurs et chefs opérateurs image et son, régisseurs…). Sans oublier les gestionnaires (directeurs de production…).

age Témoign

RENCONTRE AVEC oLIVIER PINOL

Directeur de la photographie de film d’animation, co-gérant de la société DWARF LABS à Mudaison

J’ai intégré en 2002 la société Durand Dubois qui travaillait à l’époque sur le premier film en 3D d’Enki Bilal. Je suis devenu spécialiste de la lumière en 3D, avec 10 ans d’expérience en France, EtatsUnis (Dreamworks) et Nouvelle Zélande, sur de très gros projets comme Avatar, Shrek 3, Madagascar 2... En studio, j’assure la relation entre le client et les équipes de fabrication. Je supervise les différentes étapes de création et finalisation d’un projet. Il faut établir les caméras, la modélisation, les textures, les formes, couleurs et mouvements, avant de faire l’assemblage final où l’on rajoute la déformation à la lentille. Cela s’appelle le compositing. Pour exercer ce métier, passion de l’image, rigueur, esprit d’initiative, créativité et amour du travail en équipe sont nécessaires.

www.dwarf-labs.com production d’effets visuels et de films d’animation

Le milieu étant assez fermé, il est important d’avoir une vraie fibre artistique, plus que technique. Et pourquoi ne pas tenter l’aventure Dwarf Labs ? Je suis très fier aujourd’hui de la création de Dwarf Labs et d’être capable de développer en équipe quelque chose de novateur. J’espère que le public et les producteurs apprécieront.”

Les formations

Du CAP au bac : métiers de machiniste, électricien, constructeur de décor… Des formations de bac + 2 à bac + 5 préparent aux professions de l’image, du son, du montage, de la réalisation, de la radio et de la TV. Elles sont implantées en lycée (BTS), en université (licence, master), en école. Les 2 grandes écoles publiques (La Fémis et Louis-Lumière) sont très sélectives. Les nombreuses écoles privées sont plus ou moins reconnues par la profession. Voir page 23

Métiers rêvés par les filles : chanteuse entre dans le top 10 ! Depuis les émissions de radio-crochet de type Star Academy (en 2003), le métier de chanteuse figure dans le top 10 des métiers rêvés des filles.

Métiers rêvés par les filles

Métiers rêvés par les garçons

1

Professeur

Ingénieur

2

Journaliste

Pilote d’avion

3

Actrice

Commercial

4

avocate

Informaticien

5

médecin

Professeur

6

éducatrice

Acteur

7

puéricultrice

Footballeur

8

coiffeuse

Mécanicien

9

secrétaire

Pompier

10

chanteuse

Journaliste

Enquête Onisep réalisée en mai 2003 auprès de jeunes collégiens, lycéens et étudiants âgés de 14 à 17 ans. Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°17 février 2012

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Enquete ants interven t e s e p a Et ’un film part de création d apes Le processus englobe les ét et e al in g ri o ge jusqu’à d’une idée e et de monta ag rn u to e d , . La chaîne d’écriture uvre au public l’œ e d n o ti ta atographique la présen œuvre ciném e n ’u d n o ti rs mois, voire de fabrica nd sur plusieu te s’é le el e, u est long ue ées. Elle impliq plusieurs ann tion entre de une collabora fessionnels nombreux pro nelles, ces ou profession ouverts métiers étant me aux aux filles com garçons !

Le p s roce

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Écriture / Développement

Du scénario à l’écran :

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Cette phase, aussi appelée “le développement”, consiste à développer une idée pour la communiquer ensuite aux différents interlocuteurs nécessaires à la fabrication du film. Le scénario du film est un document technique qui décrit l’action prévue à l’écran et donne les dialogues des différents personnages. La mise en scène du scénario nécessite un découpage technique qui définit les plans qui composeront chaque scène. On définit alors pour chaque plan l’emplacement de la caméra sur le décor, les différents paramètres du plan (focale, hauteur caméra...) et sa durée. On réalise alors le minutage du scénario pour vérifier la durée du film. Ce document permet à chaque corps de métier de puiser les informations nécessaires dans les descriptions des décors, des costumes, des effets de lumière et des effets spéciaux mais également des indications de jeu pour les comédiens.

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Préparation / pré-production

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La pré-production consiste à rechercher les moyens techniques, humains, administratifs et financiers qui permettront de réaliser le film. Pendant cette phase, le producteur établit le coût du film et cherche les financements (CNC, chaînes de télévisions, collectivités territoriales…). Il est représenté sur le tournage par le directeur de production, qui met en œuvre les moyens techniques et humains pour mener à bien le tournage dans la limite du budget fixé par le producteur. Le producteur aide aussi le réalisateur à redéfinir son projet, en fonction des moyens obtenus. Il l’épaule dans les choix artistiques du film ainsi que dans toutes les étapes de la fabrication du film. Le réalisateur assure la création artistique du film. Il met en scène l’histoire à partir du scénario. Il en propose une interprétation personnelle, en collaboration avec les chefs de poste. En Europe, le réalisateur est souvent le propre scénariste du film. C’est la notion d’auteur-réalisateur. En revanche aux USA, le travail du réalisateur est soumis à l’appréciation du producteur (final cut). La préparation se met en place et les divers lieux de tournage sont sélectionnés par le réalisateur en collaboration avec la production et l’équipe technique dont la taille dépend de la nature du film et de son budget. Une “équipe type” se compose de multiples professionnels : réalisateur, assistants-réalisateurs, scripte (qui tient le journal de la journée, suit le plan de travail, veille au respect du scénario, se préoccupe des raccords de mise en scène…), directeur de casting (auditionne les acteurs et figurants), régisseurs (s’occupent de la logistique du tournage : autorisations de tournage, transports...), directeur de la photographie ou chef opérateur et assistants-opérateurs qui le secondent, opérateurs son (ingénieur du son, responsable du son sur le plateau et perchistes qui assurent l’enregistrement des voix, bruits et ambiance), décorateurs, accessoiristes (fournissent les objets suggérés par le scénario), costumiers (fabriquent les costumes ou les achètent), habilleurs qui en assurent les réparations sur le plateau, coiffeurs, maquilleurs, machinistes (techniciens spécialisés dans les supports de caméra) et électriciens. On peut rencontrer également sur un plateau des constructeurs, des peintres, des ensembliers, des cascadeurs, des compositeurs, des opérateurs d’effets spéciaux.

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n°17 février 2012 ONISEP PLUS

Languedoc-Roussillon


Spectacle, cinéma, télé : quelles réalités ?

le processus de création d’un film

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Production / Tournage La production du film correspond au tournage proprement dit. Le tournage peut se dérouler en studio ou en décor “naturel”, intérieur ou extérieur. Le réalisateur dirige les comédiens et décide, avec le cadreur, des places de la caméra et de ses mouvements. Il doit bien entendu avoir l’œil sur l’ensemble des paramètres (accessoires, lumière, son…) dont il est le seul responsable. Chaque scène est tournée en plusieurs fois et chaque prise est marquée à l’aide d’un clap filmé à chaque début ou fin de prise, permettant ensuite au monteur de repérer les prises grâce aux informations présentes sur le clap. Pour les productions utilisant des pellicules photographiques, les négatifs sont envoyés au laboratoire à la fin de chaque journée pour un développement et en reviennent sous le nom de rushes.

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Post-production

Elle rassemble les étapes qui suivent le tournage : montage, ajout de la bande son et des effets spéciaux. Ces travaux prennent fréquemment plus de temps que le tournage. Le montage donne le sens final et le rythme au film. Aujourd’hui, le travail se fait principalement sur ordinateur. Au montage, le réalisateur travaille avec le monteur qui assemble les différentes séquences, sélectionne et ordonne les meilleures prises. Après le montage-image, le montage-son et avant le mixage, le bruitage est une des étapes de la post-production. Après un premier montage, les bruiteurs recréent les sons nécessaires à la compréhension d’une scène. Puis le générique de début et de fin du film est créé. A l’issue de ces étapes, le film peut être distribué et diffusé.

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po u

Distribution / Exploitation

Le distributeur est le mandataire du producteur, ce dernier lui ayant cédé temporairement les droits de diffusion du film. Il négocie le placement du film auprès des salles. Il assure l’avance des frais de tirage des copies, du matériel publicitaire et leur expédition. La France dispose d’une grande variété de distributeurs indépendants qui permet d’alimenter un réseau de salles parallèles, elles aussi indépendantes. Cette étape s’achève par la sortie en salles. L’exploitant de salle(s) de cinéma est responsable de l’exploitation cinématographique dans une salle de cinéma. Tout au bout de la filière cinématographique, il gère la programmation de ses salles, la promotion locale et la relation avec ses spectateurs. Le projectionniste, métier en pleine évolution avec le passage au numérique des salles, assure la projection du film. 60 % des Français vont au moins une fois par an dans une salle. Le cinéma est la sortie culturelle préférée des Français.

a m é n i r le c

e: Témoignag ur ’acte parcours d

RENCONTRE : Michel cordes

Acteur dans la série Plus belle la vie “Etre acteur, c’est donner son meilleur dans un temps relativement court.“ Quelle est votre formation ?

Après le conservatoire de Montpellier, j’ai suivi des cours à l’école Charles Dullin mais je me suis surtout formé sur le terrain. J’ai été auteur, metteur en scène, décorateur… J’ai travaillé avec beaucoup de personnes différentes et un peu partout en France. Je suis d’ailleurs l’un des fondateurs du théâtre de Nancy.

© Michel Cordes

Pouvez-vous décrire vos activités ?

J’ai joué dans différents films, et en ce moment dans la série Plus Belle la Vie. Pour un comédien, jouer dans une série, dans un téléfilm ou encore dans un long métrage de cinéma sont des approches différentes. En effet, pour produire une série, le temps est beaucoup plus court : on tourne donc beaucoup plus de séquences dans une même journée.

Les qualités pour exercer ce métier ?

Il faut une grande motivation, de la persévérance et une solidité intérieure car il faut savoir prendre de la distance par rapport à notre personnage et au métier. Il faut savoir résister dans les mauvaises périodes. ●●●

Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°17 février 2012

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Enquete Les contraintes de ce métier ?

Nous, on ne peut pas rêver. Il faut être conscient de la réalité du métier. La vie de comédien c’est une vie en dents de scie, ce n’est pas facile. Il y a les périodes de chômage, à tourner en rond, attendre que le téléphone sonne… Après, c’est difficile aussi de ne plus pouvoir vivre comme tout le monde. Quand je sors, je dois me cacher car sinon je suis trop reconnu dans la rue. Je dirais que le boulot d’un comédien c’est de donner l’impression de facilité. Il faut passer sans arrêt de la pratique à la théorie, du plateau aux livres et il faut se frotter au public. Le comédien c’est comme un dresseur. Le public c’est comme un tigre. ” Michel Cordes, acteur.

L’attente, les spectateurs ne le savent pas toujours mais en général on passe 10 minutes devant la caméra. Le reste, c’est surtout des heures de préparation et de la patience. Je dis souvent que le travail d’un acteur, c’est donner son meilleur dans un temps relativement court. Il faut aussi être très disponible, et mobile géographiquement. Un jour, je me suis amusé à faire ce petit calcul : en 23 ans de professionnalisme, j’ai passé 6 ans de ma vie dans des hôtels et des restaurants. Il faut aussi savoir accepter l’instabilité financière.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui veut faire le même métier que vous ? Ce qu’il faut pour faire ce métier, c’est en avoir très envie. On fabrique du rêve mais on le fabrique pour les autres.

pRODUCTEUR

Organigramme d’une équipe de tournage

scripte

realisateur

production executive Directeur de production Secrétaire de production Administrateur de production

mise en scene 1er assistant 2e assistant 3e assistant

chef decorateur

habillage maquillage costume Chef costumier Chef habilleur Habilleur Chef coiffeur Coiffeur Chef maquilleur Maquilleur

1er assistant 2nd assistant Régisseur d’extérieur Accessoiriste Ouvriers (peintres...) Ripper

chef operateur

image

electricite

machinerie

1 assistant 2e assistant 3e assistant

Chef électricien

Chef machiniste

1er électricien

machiniste

er

son Ingénieur du son Perchman Assistant son

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regisseur general

Languedoc-Roussillon

électriciens

Régisseur adjoint Assistant régisseur adjoint Chauffeur de production


Spectacle, cinéma, télé : quelles réalités ?

La création d’un spectacle passée à la loupe Le spectacle vivant est l’aboutissement d’un processus de création artistique. Pour mener à bien les projets, différents corps de métier interviennent au fil des étapes de la création.

Conception auteur adaptateur compositeur metteur en scène chorégraphe metteur en piste Interprétation musicien comédien danseur chanteur assistant metteur en scène artiste de cirque

© Eva Tissot, Platonov, Cie Machine Théâtre

A l’origine, l’idée émane le plus souvent d’une personne : le directeur artistique. Elle peut aussi naître d’une rencontre entre différents artistes et se réalisera, alors, sous forme de collectif. Afin de concrétiser et de mettre en œuvre cette idée, le directeur artistique (ou le collectif ) va s’entourer d’artistes, de techniciens et, idéalement, d’une équipe administrative (comptabilité, communication, presse…). Dans un premier temps, l’équipe artistique évalue le coût du projet. L’administrateur ou le chargé de production monte un budget prévisionnel prenant en compte l’ensemble des dépenses générées par la création. Il faut ensuite réunir les moyens financiers nécessaires à sa bonne réalisation (fonds propres, demandes de subventions, recherche de co-productions, mécénat...). Si malheureusement, les fonds ne sont pas rassemblés, il peut arriver que l’idée initiale soit modifiée, afin d’en réduire les coûts. Une fois le budget réuni, le travail artistique et technique peut commencer et va progressivement donner vie à la création. C’est le travail de répétition. Durant ce temps, les artistes apprennent leurs textes, leurs mouvements, le rythme de la pièce... Parallèlement à ce travail artistique, interviennent costumiers, accessoiristes, décorateurs...

et régisseurs. Le régisseur, par sa compréhension du discours du créateur et sa maîtrise des outils, assure la mise en œuvre technique du projet. Une fois la création mise en route, le chargé de communication intervient, afin de mettre en place les outils de valorisation du spectacle. Puis, l’attaché de presse, lorsque la compagnie en a les moyens, se charge d’informer les médias afin d’en assurer la promotion via ces réseaux. Le spectacle créé, il doit aller à la rencontre du public. Durant le montage du projet, le chargé de diffusion prend contact avec les diffuseurs afin de faire connaître cette création. Si celle-ci correspond à la ligne de programmation, au public cible, au budget dont il dispose, l’opérateur achètera le spectacle et signera un contrat de cession avec la compagnie. Les organisateurs professionnels doivent être titulaires de la licence d’entrepreneur de spectacle. Il peut arriver aussi que l’équipe organise sa propre représentation. Dans ce cas, il lui revient de prendre en charge l’ensemble des questions administratives (dont les démarches obligatoires relatives à l’embauche), de communication, la sécurité, la billetterie… Une création est une réussite lorsqu’elle obtient une reconnaissance auprès du public et des professionnels. Dans ce cas, la renommée acquise par la compagnie sera un atout favorisant une diffusion plus importante lui permettant de montrer le spectacle au plus grand nombre et de rebondir sur de nouveaux projets.

Réalisation technique scénographe régisseur costumier accessoiriste techniciens son, lumières, machinerie électricien Communication, administration administrateur chargé de production chargé de diffusion chargé de communication attaché de presse

Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°17 février 2012

9


Enquete

Chorégraphe, directrice artistique de la compagnie Hors Commerce

© Hélène Cathala

RENCONTRE AVEC Hélène Cathala

© Sylvie Veyrunes, Talking Blues, Cie Hors Commerce

Après une formation de danseuse amateur en classique, contemporain et jazz et de nombreux stages en parallèle de mes études d’institutrice, j’ai voulu devenir danseuse professionnelle. J’ai alors suivi pendant un an les cours donnés par la compagnie de Dominique Bagouet au Centre Chorégraphique National de Montpellier. Puis, durant 10 ans, j’ai travaillé dans différentes compagnies. Des activités variées Être directrice artistique, c’est animer une équipe qui varie de 2 au bureau administratif à 20 personnes dont les danseurs, l’équipe technique, les différents intervenants en création. L’activité principale est la production puis la création de spectacles : dossiers, rendez-vous professionnels, recherches artistiques, répétitions, résidences puis la diffusion des spectacles en France et à l’étranger. Je mets en place la stratégie de diffusion et de visibilité de la compagnie. Pour les créations de spectacles, les résidences de recherche ou les événements chorégraphiques, je dirige l’équipe artistique, sur la partie chorégraphique et pour choisir et coordonner les différents artistes collaborateurs, scénographes, musiciens, éclairagistes… Je rencontre très souvent les programmateurs et directeurs de structures pour créer des liens et trouver des débouchés pour les spectacles de la compagnie.

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J’initie de nombreux partenariats artistiques ou culturels et crée des événements. Un métier qui évolue J’envisage de poursuivre ma carrière de directrice de compagnie en renforçant encore la diffusion nationale et internationale de la compagnie pour augmenter sa notoriété. J’aimerais aussi diriger un centre chorégraphique national. Avoir la passion Pour exercer ce métier, il faut s’intéresser passionnément à la danse et à l’art en général pour supporter les contraintes et la multitude des tâches. Aimer le côté “aventure” et avoir une bonne santé physique et nerveuse. Il faut être assez polyvalent, curieux, avec un rapport facile avec tout ce qui touche à l’administratif, à l’écrit et à la gestion humaine. Et puis, il faut beaucoup d’entêtement et de persévérance. Ce métier très prenant a toutefois des contraintes La vie de famille doit s’adapter à la mobilité imposée par les résidences et les tournées. Il faut aimer la pression et supporter d’être exposé et jugé tout au long de sa carrière. La reconnaissance financière et la stabilité ne sont pas souvent au rendez-vous. Mais on vit en faisant ce que l’on aime ! “ Chacun doit inventer son propre parcours dans ce métier. Ce n’est pas une voie toute tracée mais un chemin que l’on découvre en marchant. ”

Témoignage Sébastien Cabrié

Directeur de projets du Festival Jazz à Junas

Diplômé d’un IUP Métiers des Arts et de la Culture : événements culturels

Des activités très diverses Je gère à la fois les relations publiques - médias et partenaires publics et privés - la comptabilité de l’association, les programmations, la gestion des bénévoles, des locaux, du matériel divers, etc. Dans le futur je pourrai évoluer vers un autre festival, une

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© Antoine Darnaud, Festival Jazz à Junas

age Témoign


Spectacle, cinéma, télé : quelles réalités ? salle de spectacle, une administration culturelle... Rigueur et polyvalence sont les principales qualités, mais il faut savoir rester très ouvert et composer avec des personnes très différentes telles que les bénévoles, les politiques et les artistes. Traiter beaucoup de sujets en même temps demande beaucoup de temps : on ne doit pas compter ses heures ! Mon métier est très passionnant, très prenant, et demande donc un investissement à 100 %. Mais c’est quand même une chance de pouvoir travailler au cœur de la création artistique et du développement culturel”.

age Témoign

la collaboration de l’ensemble de l’équipe est très importante. Ces métiers techniques sont accessibles aux hommes comme aux femmes mais celles-ci sont largement minoritaires, excepté au Théâtre des 13 Vents. Il y a peu de femmes aussi dans les postes de direction, régie générale ou direction technique. ”

ival ?

Préparer un fest

L’exemple de Montpellier à 100%. Ce festival se déroule tous les ans en février durant 2 semaines. Seize mois de préparation sont nécessaires. RENCONTRE AVEC yVES BOMMENEL

Martine andré

éclairagiste au Théâtre des 13 Vents CDN Languedoc-Roussillon Montpellier

Après une formation d’éclairagiste - sonorisateur à l’ENSATT (anciennement École de la rue Blanche), j’ai travaillé comme régisseur lumière, son, puis comme éclairagiste pour des compagnies de théâtre. Je suis maintenant salariée en CDI au Théâtre des 13 Vents sur un poste de régie lumière. J’appartiens aussi à l’équipe de création au sein du théâtre en tant qu’éclairagiste. De plus, je travaille régulièrement pour la compagnie U-structure Nouvelle ainsi que pour d’autres metteurs en scène. Suivre le processus du spectacle En tant qu’éclairagiste, je suis le processus de création du spectacle : réunions, lectures, répétitions, discussions avec le metteur en scène. Cette implication dès le départ est un idéal et diffère suivant les personnes, les metteurs en scène, les moyens. Mon travail devient concret lors des propositions scénographiques pour lesquelles je peux apporter des solutions ou des contraintes : emplacements des projecteurs, intégration de lumières dans le décor, objets lumineux... Pour le montage du décor sur le plateau, l’installation et les réglages des projecteurs,

©Yves Bommenel

© Jacques Brunerie

Directeur de La Méridionale des Spectacles

Le Montpellier à 100 % est un festival dédié aux formes musicales innovantes - installations, performances…- et aux “ artistes découverte ”. La programmation commence au minimum un an à l’avance. Les négociations avec les lieux et les producteurs durent 3 à 4 mois, tout comme la communication et la préparation de la logistique. Après le festival, il faut compter un trimestre pour les bilans (médias, financiers, enquêtes public…). Même si la filière artistique et culturelle attire plus que ce qu’elle ne peut embaucher, il y a toujours de la place pour ceux qui en veulent ! Dans ces professions, les rencontres, le réseau comptent plus que le CV. Il ne faut pas hésiter à se confronter aux métiers en étant stagiaire ou bénévole. Dans notre équipe, nous prenons en général un à deux stagiaires, pas plus car il s’agit de mettre en place un vrai tutorat leur permettant d’acquérir une expérience professionnelle. En termes de recrutement, c’est toujours la motivation et le sérieux qui font la différence. ” Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°17 février 2012 11


Enquete

Les PIF : es s orienté n o i t a m r Les fo audiovisuel

BTS : brevet de technicien supérieur Ciné-Sup : prépa aux concours, lycée Guist’hau CNSMDP : conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris ENSATT : École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre ENSLL : École nationale supérieure Louis-Lumière ENSMIS : École nationale supérieure des métiers de l’image et du son, plus connue sous le nom La Fémis ENSP : École nationale supérieure de la photographie INA’Sup : École supérieure de l’audiovisuel et du numérique CFMI : centre de formation de musiciens intervenants DEC : diplôme d’études chorégraphiques DEM : diplôme d’études musicales DET : diplôme d’études théâtrales DFS : diplôme de formation supérieure DNOP : diplôme national d’orientation professionnelle DNSEM : diplôme national supérieur d’études musicales

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Languedoc-Roussillon


Spectacle, cinéma, télé : quelles réalités ?

Principaux Itinéraires de Formation Diplômes supérieurs artistiques Diplômes Diplômes supérieurs supérieurs artistiques de 2e cycle et 3e cycle

Les formations orientées spectacle viva nt

Diplômes destinés à l’enseignement spécialisé (musique, danse, théâtre, cirque) Diplômes destinés à l'enseignement spécialisé (musique, danse, théâtre, cirque)

et Lyon

CA (Certificat CA d'aptitude)

DE (Diplôme d’état) DE (Diplôme d'état)

3

BAC + DNOP / DEM / DEC / DET

DIPLÔMES D'ÉCOLE

MASTER

5

M2

4

M1 LICENCE

intervenant)

cf note 2

1

Enseignement universitaire

Enseignement universitaire

cfCf. note 2 note 1

DUMI (Diplôme d’état universitaire de musicien DUMI (Diplôme d'état intervenant) universitaire de musicien

3

Au sein des CEFEDEM et DEFEDEM + certains pôles d'enseignement supérieur

2

Lycées

Diplômes d’école

5

DNSP DNSP

Lycées

Ecoles

Conservatoires Conservatoires supérieurs de Paris et supérieurs Lyon de Paris

DNSP Art dramatique Diplômes supérieurs accessible à de 2ème cycle et Montpellier 3ème cycle

4

Ecoles

Au sein des CFMI + certains pôles d'enseignement supérieur Organisation des études en deux ans en partenariat avec l'université

BAC + DNOP / DEM / DEC / DET

BAC+2 + DNOP ou DEM

L3

Licence Pro administrateur culturel Montpellier III Paul-Valéry

DMA

cf note 3

L'organisation des études (environ 900 h) peut se réaliser selon les disciplines et établissements sur 2 ou 3 ans

LICENCE PRO

Master arts du spectacle Montpellier III Paul-Valéry

DFS ou DNSEM ou diplôme supérieur (DNSP supérieur)

2

21

L2

1

12

L1

BAC

BAC

BAC

DU musicothérapie Montpellier III Paul-Valéry

NOTES 1. A noter l'application progressive de logique de co‐diplomation (partenariats entre Universités et Conservatoires) permettant de suivre de manière intégrée un double cursus Université + Conservatoire et permettant d'acquérir conjointemen diplôme supérieur du Ministère de la Culture et un diplôme Universitaire 2. Les modalités d'organisation du CA sont depuis quelques mois en pleine restructuration. Aucun examen sur épreuve n'a eu lieu en 2011. Les nouvelles dispositions concernant le CA seront publiées très prochainement via un décret puis sans doute un ou plusieurs arrêtés. 3. L'organisation des DE et CA sur épreuve (en candidat libre) est progressivement abandonnée au profit des formations réalisées par les Pôles d'enseignement supérieurs et Conservatoires supérieurs 4. A noter l'existance d'un Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport, spécialité "activités du cirque". Homologué au niveau IV (Baccalauréat), peut être préparé en formation initiale ou continue, exisstant en Languedoc‐Roussillon

Notes 1. Les modalités d’organisation du CA sont depuis quelques mois en pleine restructuration. Aucun examen sur épreuve n’a eu lieu en 2011. Aller plus loin sur les diplômes et formations aux métiers du spectacle vivant : Les nouvelles dispositions concernant le CA seront publiées très prochainement via un décret puis sans doute un ou plusieurs arrêtés. ‐ les formations, écoles, établissements et diplômes relevant du Ministère de la Culture et de la Communication : http://www.culture.gouv.fr/culture/infos‐pratiques/formations/spectacles.html ‐ les formations supérieures en musique : http://mediatheque.cite‐musique.fr/MediaComposite/cim/30_Metiers_de_la_musique/Default.htm A noter l’application progressive de logique de co-diplomation (partenariats entre Universités et Conservatoires) permettant de suivre de ‐ le BPJEPS Activités du cirque : http://www.ffec.asso.fr/ et http://www.inet.jeunesse‐sports.gouv.fr/servdec.asp manière intégrée un double cursus Université + Conservatoire et permettant d’acquérir conjointement un diplôme supérieur du Ministère ‐ les formations en art dramatique : http://www.cnt.asso.fr/metiers_formations/fiches_formations.cf de la Culture et un diplôme Universitaire. 2. Au sein des CEFEDEM et DEFEDEM + certains pôles d’enseignement supérieur. L’organisation des études (environ 900 h) peut se réaliser selon les disciplines et établissements sur 2 ou 3 ans. 3. Au sein des CFMI + certains pôles d’enseignement supérieur. Organisation des études en deux ans en partenariat avec l’université. À savoir L’organisation des DE et CA sur épreuve (en candidat libre) est progressivement abandonnée au profit des formations réalisées par les Pôles d’enseignement supérieurs et Conservatoires supérieurs. À noter l’existance d’un Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport, spécialité «activités du cirque». Homologué au niveau IV (Baccalauréat), peut être préparé en formation initiale ou continue, exisstant en Languedoc-Roussillon. LEGENDE

Légende Enseignement universitaire Enseignement universitaire Lycées

Lycées

Ecoles (lutherie, marionnettes …)

Ecoles (lutherie, marionnettes …) Conservatoires supérieurs (Paris et Lyon) et pôles d'enseignement supérieur habilités par le Ministère de la Culture

Conservatoires supérieurs (Paris et Lyon) et pôles d’enseignement supérieur habilités par le Ministère de la Culture

Aller plus loin sur les diplômes et formations aux métiers du spectacle vivant : - les formations, écoles, établissements et diplômes relevant du Ministère de la Culture et de la Communication : www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/formations/spectacles.html - les formations supérieures en musique : http://mediatheque.cite-musique.fr/MediaComposite/cim/30_Metiers_de_la_musique/Default.htm - le BPJEPS Activités du cirque : www.ffec.asso.fr et www.inet.jeunesse-sports.gouv.fr/servdec.asp - les formations en art dramatique : www.cnt.asso.fr/metiers_formations/fiches_formations.cfm

Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°17 février 2012

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S

Supports pedagogiques

aidez vos ElEves pour trouver et réussir un stage

Activer ses réseaux Plus de la moitié des jobs et des stages se décroche grâce aux réseaux d’amis ou de relations. Alors, faites savoir que vous cherchez un stage ! Commencez par votre famille, vos amis, vos professeurs, les gens que vous côtoyez tous les jours, vos voisins… Il est important d’aller voir les spectacles, d’aller à la rencontre des professionnels qui pourront vous en dire plus sur leur métier. Cela vous aidera à définir dans quel secteur exactement vous souhaitez effectuer votre stage (lumières, son, mise en scène etc.) et c’est un bon moyen pour commencer à créer son réseau. Il faut ensuite élargir et faire vivre ce réseau : en assistant à des conférences, des spectacles, en rencontrant des professionnels sur des salons… Prenez des contacts, distribuez votre CV. Contacter les entreprises Plus du tiers des stages se décrochent grâce à des candidatures spontanées. Alors, ciblez les entreprises qui vous intéressent et envoyez des candidatures. Tenir un carnet de bord qui rassemble toutes vos démarches vous aidera à y voir plus clair. Utiliser les sites Il est conseillé de s’inscrire auprès de centres ressources comme Languedoc-Roussillon Cinéma ou la base TAF (Techniciens Artistes Figurants) de film France : www.filmfrance.net (menu de gauche : base TAF) ou www.irmawork.com, www.profilculture.com, http://reseaupro.artistesettechniciensduspectacle.pro, Pôle Emploi spectacle, banque de stage du Rectorat de l’Académie de Montpellier : www.infostages-job.com Utiliser les réseaux Internet Pour augmenter vos chances de vous faire repérer, vous pouvez créer votre profil sur un ou plusieurs réseaux sociaux 14

n°17 février 2012 ONISEP PLUS

Languedoc-Roussillon

(Linkedin, Viadeo, etc.). Les réseaux comme Facebook ou Twitter peuvent aussi être utiles. Méfiez-vous néanmoins des textes, des photos ou des vidéos que vous y présenterez. Les recruteurs iront certainement consulter votre profil. Ne vous exposez pas trop. Pour tirer le meilleur parti des stages : soyez enthousiaste, même si les tâches que l’on vous confie sont parfois fastidieuses. Faites preuve d’initiative dès que cela se justifie. Un stage à l’étranger Effectuer son stage à l’étranger est une bonne façon d’enrichir son CV. Pour en savoir plus sur ces programmes, consultez “Étudier en Europe” sur le site www.onisep.fr Pour aller plus loin avec les élèves Une fois que CV et lettre de motivation sont envoyés, il se peut que l’élève se trouve face au professionnel. Avec vos élèves, réalisez des simulations d’entretiens de stages. ●

Un bon CV ?

Quels que soient son âge et son niveau de formation, chercher un stage, c’est (presque) comme chercher un emploi… en plus facile !

Les conseils de l’équipe Culture et Spectacle de Pôle Emploi Le CV a pour objectif d'obtenir un entretien. Il doit correspondre au poste mais doit aussi laisser l'envie d'en savoir plus : ne pas le détailler à outrance. Il n'existe pas de CV "type" : l'ordre de présentation importe peu, ce qui compte c'est qu'il soit clair, cohérent dans sa présentation en fonction de ce que l'on veut mettre en valeur (l'expérience, la formation, l'évolution professionnelle...). L'entretien d'embauche servant aussi à vérifier les éléments indiqués dans le CV, celui-ci doit être sincère. Il démontre les compétences liées au poste que l'on recherche : le CV d'une secrétaire sera impeccablement tapé, celui d'un commercial doit être chiffré, celui d'un infographiste servira de "plaquette de présentation", etc. La rubrique "divers" indiquant les centres d'intérêt ne sert en général pas à grand-chose et donne plutôt l'impression d'une volonté de "remplissage". Cette rubrique ne figurera qu'à la condition qu'elle apporte un plus en terme de compétences. Si l'on postule sur plusieurs types de postes, on va rédiger un CV modulable afin de mettre en avant les atouts recherchés pour chacun d'eux. Enfin, il doit correspondre à la personnalité du candidat. Un CV très original peut effectivement sortir du lot et susciter la curiosité mais encore faut-il que le candidat soit en capacité d'assumer sa créativité lors de l'entretien.


Spectacle, cinéma, télé : quelles réalités ?

A REALISER UN BON CV ide et plus rap

le plus

efficace

er

d’inform

e yen le une form son CV re le mo t dans rmuler est enco ant tou e av ta Bien fo vi ra se . se rriculum um, il Quizz sur les métiers pacités monde Votre cu e maxim e vos ca t tout le ne pag loyeur d asimen ent d’u u q m un emp e ù al o milieu sé norm Compo dans un 1 - Enquêteur : arquer e. ire rem fa classiqu se A - personne faisant la quête / B - personne chargée p er à tro ervir. Cherch us dess de mener une enquête / C - personne en quête de peut vo connait hone. lieux de tournage de télép numéro tielles mail et s essen e e une ss u 2 - Recherchiste : re q ri ces (j’ai Rub nnées, ad mpéten coordo A - spécialiste du gaz de schiste / B - personne chargée et vos co rs Nom et u co ar votre p de chercher les objets perdus sur les tournages / ) écrivez imum, d nteuse… ifs C - personne qui effectue la recherche de documents, de iste, mo eux max Object in d h u o ac se em ra tr h ê p e vos x e u n personnes ressources En u noms d et je ve uez les n de… très st pas n. Indiq ’e e formatio n ci e 3 - Staffeur : an m iplô plus des lé du d rédigé cent au tu z ré ti e n s av l’i A - responsable d’équipe / B - exécute les travaux de lu up vous es. Si tion ligne. D diplôm urs. Si Forma ar s co p vo e n t d moulage et tous ce qui concerne le plâtre / C - dresseur de rmatio ation e mples Une fo de form des exe chiens ments donner tez-les. o établisse ésitez pas à n , e st n’h ec le po 4 - Figurant mocap : a ou du parlant, pport av u ciném , es en ra étiers d A - doublure de comédien / B - figurant pour les scènes de de PAO mémoir c les m s ls e e u ie av q ic fi rt g (lo éci ppo café / C - figurant pour la référence de mouvement destinée à atiques ages sp es en ra rm ss ag ti fo n st in , s re app rs, cours pétence être adaptée par les animateurs Stages/ s atelie vos com z tous le ement ez égal Inscrive u iq d 5 - Conformateur : in le et t en les n…) spectac récent e A - personne chargée de vérifier l’exactitude du texte des ge, de so le plus ta ar évolat, n p o n t é n m b de de ença comédiens / B - juriste qui vérifie que les conditions de travail érience n comm e elle xp e n é n p e u n io ez occ avez u rofess sont conformes à la loi / C - conforme la bande image au montage Si vous ence p e vous av Expéri ploi qu ar ligne. mploi p de la copie travail aque em e ch n z U e t. at D men t briève ciné…) 6 - Métallier : résuman également. rs, club (concou z-la e le u ac iq ct d A - responsable des échelles sur un tournage / B - fan de musique e in ma/sp du ciné rock métal / C - personne chargée des soudures sur un tournage monde ssez au és re it té iv in s ct A s vou 7 - Perchiste : z si vou Inscrive

A - spécialiste de la pêche du poisson- perche / B - personne chargée de capter les sons avec un micro au bout d’une perche / C - personne chargée des sauts pour les cascades

A - personne qui note les heures d’arrivée et de départ des salariés / B - spécialiste du marquage de points au jeu de pétanque / C - assure la mise au point de l’objectif en mesurant la distance caméra – sujet

9 - Rippeur :

A - celui qui fait ripper les éléments du décor, qui les déplace et les installe B - personne ayant un défaut de prononciation d’où l’expression “ripper sur un mot” / C - maladroit qui trébuche souvent

10 - Groupman :

A - personne qui s’occupe de regrouper les figurants / B - responsable du bon fonctionnement du groupe électrogène, de la distribution d’énergie C - rassemble les câbles pour les éclairages du plateau

11 - Toupilleur :

A - lanceur de toupie sur la piste de cirque / B - chargé des chorégraphies du spectacle / C - chargé de l’exécution des éléments spécifiques de menuiserie réalisés à la toupie

12 - Ensemblier :

A - recherche et choisit les meubles et objets d’art nécessaires à l’installation des décors, procède à leur mise en place sur le décor / B - vérifie que les chanteurs chantent bien ensemble / C - crée les costumes et ensembles pour les comédiens

13 - Étalonneur :

A - responsable des étalons dans les spectacles équestres / B - responsable des mesures du décor / C - responsable du réglage colorimétrique et sensitométrique du film

14 - Bruiteur :

A - personne chargée d’éloigner les oiseaux en faisant du bruit / B - celui qui mesure le niveau du son enregistré / C - recrée les éléments sonores complémentaires de la bande son, à partir d’instruments de musique ou de divers objets usuels

15 - Rigger :

A - contrôle la bonne exécution du scénario / B - chargé de faire rire le public / C - en charge de l’accrochage et décrochage de tous les éléments nécessaires au spectacle, en assure la sécurité Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°17 février 2012

Solutions : 1c, 2c, 3b, 4c, 5c, 6c, 7b, 8c, 9a, 10b, 11c, 12a, 13c, 14c, 15c

8 - Pointeur :

15


o

Orientation active

ence arts, c li la r u s m o Zo es, mention lettres, langu cle parcours arts du spectaâtre thé Elle vise à former aussi bien des chercheurs et des enseignants que des professionnels des métiers du spectacle. Formation artistique et intellectuelle, elle propose des enseignements sur la théorie, l’histoire, la critique, et la pratique, dans le domaine concerné. La licence est un diplôme qui a pour ambition d’offrir une solide culture générale en histoire et esthétique des arts du spectacle. L’articulation permanente de la théorie avec la pratique est depuis longtemps un des axes forts de la formation. Les enseignants qui interviennent en licence sont des universitaires mais aussi des professionnels du théâtre et du spectacle vivant. Les enseignements et les objectifs de la licence répondent à des critères universitaires. Les cours à contenu théorique ont une place importante, des ateliers de pratique encadrés par des professionnels sont articulés à l’approche théorique.

Les études

ZOOM

Organisation de la formation Quel que soit le goût de l’étudiant pour les arts du spectacle, la nature du travail qui est demandé nécessite, outre des capacités de réflexion et l’acquisition d’une culture artistique, une maîtrise de l’expression écrite et orale. La première année de licence est pluridisciplinaire avec un tronc commun aux licences de lettres, arts du spectacle, arts plastiques, musique et philosophie. Elle offre également des outils pédagogiques, des langues et un enseignement de spécialité. A partir de la 2e année, la spécialité prend progressivement une place prépondérante. 16

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Languedoc-Roussillon

© Aurélia Malherbe, Cie Tire pas la nappe

SUR

Et apres ? Ce n’est pas une licence dite d’ “enseignement” (il n’existe ni CAPES, ni agrégation de Théâtre)*. Cette licence constitue l’assise nécessaire pour ceux qui veulent poursuivre une démarche artistique ou technique dans le domaine, en devenant metteur en scène, acteur, scénographe, costumier, technicien, ou qui veulent chercher un emploi dans la production, l’administration ou la médiation de spectacles. * Il existe par contre des diplômes dédiés à l’enseignement spécialisé du théâtre, délivrés par le Ministère de la Culture et de la Communication. Après cette licence, on peut préparer : ➤ les écoles supérieures d’art dramatique (Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris - CNSAD, Ecole supérieure d’art dramatique du théâtre national de Strasbourg - TNS, Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre à Lyon ENSATT, Ecole supérieure nationale des arts de la marionnette à Charleville-Mézières)


Spectacle, cinéma, télé : quelles réalités ?

universitaires

à l’Université Paul-Valéry de Montpellier

Pour aller plus loin sur les formation en art dramatique, cirque et marionnettes : - www.cnt.asso.fr/metiers_formations/fiches_formations.cfm - www.rueetcirque.fr/index/fr/search_simple - www.ffec.asso.fr

à l’Université Paul-Valéry de Montpellier III Formations arts du spectacle

➤ Licence arts du spectacle parcours théâtre ➤ Licence arts du spectacle parcours cinéma ➤ Licence pro administrateur culturel ➤ Master études théâtrales et spectacle vivant ➤ Master spécialité cinéma et audiovisuel ➤ Master 2 pro direction artistique de projets culturels ➤ Master pro études chorégraphiques. Formations musique

➤ Licence musique, parcours musique et musicologie ; enseignement musical, musicien interprète ➤ Master musique, musicologie ➤ Master enseignement ➤ Préparation aux concours (agrégation musique) ➤ DU de musicothérapie ➤ DU de musicothérapeute.

RENCONTRE AVEC Franck Ambrosi

age Témoign

Musicothérapeute, professeur de clarinette, de saxophone et d’éveil musical à l’école de musique de La Grande Motte

© Franck ambrosi

➤ les écoles supérieures de cirque (Centre national des arts du cirque à Châlons-en-Champagne, Ecole Nationale de Cirque de Rosny-sous-Bois, Académie nationale contemporaine des arts du cirque Annie Fratellini à Saint-Denis) et les 5 écoles préparatoires : Le Lido à Toulouse, Arc-en-cirque à Chambéry, Balthazar à Montpellier, Et vous trouvez ça drôle à Lomme et La Manufacture à Châtelleraut. ➤ les DNSP (Diplôme national supérieur professionnel) au sein des pôles d’enseignement supérieur habilités (Montpellier, Bordeaux, Rennes, Saint-Etienne, Cannes et Lille) ➤ les diplômes d’enseignement spécialisé (Diplôme d’Etat d’enseignement du théâtre ou du cirque) ➤ le BIAC (Brevet d’initiation aux arts du cirque) et le BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, spécialité Activités du cirque)

Clarinettiste de formation, assistant spécialisé d’enseignement musical et titulaire du Diplôme d’État à l’enseignement musical, j’ai suivi l’enseignement de l’université de Montpellier. J’interviens en tant que musicothérapeute à l’Institut SaintPierre de Palavas-les-Flots, auprès d’enfants sourds et muets et polyhandicapés. La musicothérapie offre des activités très variées suivant la population à laquelle vous vous adressez : par exemple, au centre hospitalier universitaire de Montpellier, j’ai officié dans des services pédiatriques, en travail de groupe ou en individuel. J’ai également développé des suivis psychologiques avec mise en place de thérapie verbale et relaxation sous induction musicale. A l’ARIEDA, Agence régionale d‘intégration d’enfants déficients auditifs, je travaille avec de très jeunes enfants afin de les préparer à la réception d’un implant cochléaire. L’implant cochléaire permet de percevoir tous les bruits environnants et d’ouvrir la porte du mode sonore et musical. perspectives d’évolution Au sein de la Protection maternelle et infantile (PMI), je vais m’occuper d’enfants en détresse psychologique ou de handicap ou IMC (infirmes moteur cérébraux). ●●●

www.univ-montp3.fr/ufr1

Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°17 février 2012

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Les qualités pour exercer ce métier ? Il faut être très bon musicien, dynamique, inventif et à l’écoute des autres. Une rapidité d’analyse et d’adaptation dans la situation sont parfois nécessaires lorsqu’on travaille avec des enfants en difficulté. Et donc, être solide psychologiquement. Les contraintes de ce métier ? Il y a énormément de travail de recherche et de préparation pour les séances. Il faut savoir se remettre en cause et du coup se former en continu. Parfois, certains ont du mal à trouver un travail fixe et rémunéré correctement. A un jeune qui veut faire ce métier, je conseillerai d’avoir une formation complémentaire à celle de musicothérapeute : la musicothérapie est souvent un atout dans une autre formation telle que musicien, infirmier, puéricultrice, éducateur de jeunes enfants, orthophoniste, psychologue…”

Qu’est-ce que la musicothérapie ? La musicothérapie est un moyen d’expression et de relation à travers la créativité musicale féconde et structurante. Cette activité favorise la maîtrise de soi, la concentration, la prise de conscience de ses propres possibilités et de leur dépassement, le contact et la communication à autrui. L’échange musical amène les différents acteurs du groupe à développer une écoute attentive et sélective.

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Intervie

RENCONTRE AVEC Olivier Gineste

Ces trois approches sont étroitement liées. S’ajoutent à cela la participation à des festivals, des rencontres avec des professionnels du cinéma, etc. J’organise et suis les tournages hors temps scolaire afin de permettre aux élèves de réaliser leurs projets de courts métrages, notamment en classe de terminale où ces réalisations servent de support à l’épreuve orale du baccalauréat. Participer à un tournage est un moment de plaisir ! Pour exercer ce métier, il faut de la curiosité, de l’enthousiasme, une ouverture d’esprit et un désir d’apprendre et de transmettre. Perspectives d’évolution Je viens d’être recruté pour une durée de trois ans par l’Agence pour l’Enseignement français à l’étranger (AEFE). En tant que professeur expatrié, j’enseigne depuis la rentrée 2011 dans un lycée français à l’étranger, tout en exerçant une mission de conseiller pédagogique pour cet établissement. A un jeune qui veut faire ce métier, je lui conseillerai de suivre, après le bac, un double cursus à l’université, Lettres et Cinéma, par exemple. Je pense aussi qu’une confrontation régulière de ses connaissances théoriques avec des expériences artistiques variées lui sera fort profitable. ”

Professeur de cinéma-audiovisuel au lycée Jean-Baptiste Dumas d’Alès

Je suis professeur certifié de Lettres modernes et titulaire d’une certification complémentaire en cinémaaudiovisuel qui me permet d’enseigner le cinéma dans le second degré, le concours de “ professeur de cinéma ” n’existant pas. Ma “ formation ” est en réalité permanente : il ne se passe pas un jour sans que j’apprenne quelque chose de nouveau dans ces deux domaines qui me passionnent, la littérature et le cinéma ! Emploi du temps varié Mon emploi du temps se divise en deux parties quasi égales : l’enseignement du français et du cinéma. Je m’occupe également, au sein de mon établissement, de la coordination de l’équipe “ cinéma-audiovisuel ” qui regroupe enseignants et intervenants professionnels qui travaillent en étroite collaboration avec nous, dans le cadre d’un partenariat avec une association culturelle locale, en l’occurrence le Festival cinéma d’Alès - Itinérances. 18

Enseigner le cinéma Concrètement, l’enseignement du cinéma articule trois approches complémentaires : ➤ l’étude problématisée des grandes étapes de l’histoire du cinéma donne des repères culturels aux élèves, ➤ des analyses filmiques leur permettent d’exercer un regard critique sur les images et de les interpréter, ➤ enfin, la pratique artistique développe leur créativité et leur capacité à travailler en groupe.

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Languedoc-Roussillon

Tournage de la série Antigone 34 © Languedoc-Roussillon Cinéma, Antigone 34, Mascaret Films

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Orientation active


Spectacle, cinéma, télé : quelles réalités ?

Sitographie et Bibliographie SITES Sites généralistes du secteur

➤ www.languedoc-roussillon-cinema.fr ➤ www.reseauenscene.fr ➤ www.culture.gouv.fr

Ministère de la culture et de la communication ➤ www.audiovisuel-metiers.fr Observatoire des métiers de l'audiovisuel ➤ www.cnd.fr Centre national de la danse ➤ www.ffec.asso.fr Fédération française des écoles de cirque ➤ www.irma.asso.fr Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles ➤ www.cnv.fr Centre national des variétés de la chanson et du jazz ➤ www.cnt.asso.fr Centre national du théâtre ➤ www.horslesmurs.fr Centre national de ressources des arts de la rue et des arts du cirque ➤ www.cnc.fr Centre national du cinéma et de l’image animée ➤ www.leguidedesfestivals.com Guide des festivals ➤ www.bifi.fr Bibliothèque du film ➤ www.videadoc.com Centre de documentation sur la création cinématographique

➤ Travailler dans le cinéma - Auteur : Florence Leroy Rubrique : Technique du cinéma – 2009 - Du scénario à la réalisation... Comment faire un court-métrage ? Où trouver des aides financières ? Qui sont les diffuseurs ? Comment établir le budget d’un film ? Quel est le rôle du producteur ? Ce guide vous emmène dans les coulisses du cinéma, vous conseille sur les formations à la réalisation et à l’écriture, sur les formations au métier d’acteur, vous explique le rôle de l’agent, la place des doubleurs, l’écart des salaires... Il vous prévient contre les arnaques et vous indique les bons plans. ➤ Collection Parcours Onisep. Des informations sur les métiers, des témoignages et des reportages, le point sur les débouchés, des conseils pour choisir sa formation et des

➤ www.ecran-total.fr ➤ www.lefilmfrancais.com

Presse spécialisée cinéma ➤ www.bellefaye.com Annuaire du cinéma, télévision, vidéo ➤ www.jeunecineaste.net Guide Kodak du jeune cinéaste ➤ www.lascene.com Le magazine des professionnels du spectacle Sites spécialisés formations / fiches métiers ➤ www.onisep.fr et sa déclinaison régionale www.onisep.fr/montpellier ➤ www.laregion-seformer.fr ➤ www.cariflr.fr ➤ www.coreps-languedoc-roussillon.fr ➤ www.cpnefsv.org ➤ www.cpnef-av.fr Sites spécialisés recherche d’emploi ➤ www.profilculture.com ➤ www.irmawork.com ➤ www2.pole-emploi.fr et sa déclinaison régionale www.pole-emploi.fr/region/languedoc-roussillon Voir aussi Pôle Emploi spectacle.

bibliographie centaines d’adresses. Les métiers du spectacle, Les métiers de l’audiovisuel, Les métiers d’internet et des jeux vidéo.

➤ Fiches Métiers-vol 23-Multimédia, audiovisuel, internet, image et son : concevoir et réaliser, tourner et enregistrer, gérer et produire, animer et informer... autant de couples représentant les principales fonctions que l’on peut exercer dans les domaines du multimédia, du web, de la radio, de la télévision, du cinéma... ➤ Les études d’art, collection Dossiers Onisep. Graphisme, design, cinéma, mode, musique, danse, théâtre... les domaines de la création font rêver ! Ce nouveau titre de l’Onisep permet aux lycéens et à leur famille de s’y retrouver parmi la diversité de l’offre de formation post-bac. Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°17 février 2012

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Mondes professionnels

Conditions d’emploi, Hormis quelques métiers qui ne sont pas exercés en tant que salarié comme celui de scénariste ou d’auteur, la plupart des métiers du spectacle vivant, du cinéma et de l’audiovisuel sont réglementés par le code du travail (et souvent par des conventions collectives) que les employeurs se doivent de respecter. Cela veut dire qu’un comédien, un musicien, un danseur, un caméraman, un régisseur, un réalisateur, etc. exerce son activité en tant que salarié. Quand il n’a pas de travail, il peut s’inscrire comme demandeur d’emploi auprès de Pôle Emploi. L’artiste interprète est, par la loi, présumé salarié, cela veut dire qu’il ne peut pas exercer son activité de comédien en tant que profession libérale ou comme auto-entrepreneur par exemple. On dit qu’il existe un lien de subordination entre le salarié et l’employeur, ce lien est concrétisé par un contrat. Le contrat de travail d’un technicien ou d’un comédien doit obligatoirement être écrit et mentionner salaire, dates de travail, fonction… Ce contrat est le plus souvent à durée déterminée (CDD) : un jour, une semaine, un mois… et plus rarement à durée indéterminée (CDI) à temps plein ou à temps partiel. Dans ce contexte, ce sont les métiers techniques qui offrent le plus d’opportunités. Mais en marge des professions “vedettes”, il existe une multitude de métiers moins connus. Sont aussi présents sur les plateaux de cinéma et de télévision ou dans les coulisses de salles de spectacles, les agents artistiques, les costumiers, les décorateurs, les scénographes, etc. Ainsi, dans le spectacle, bien peu de personnes sont employées à l’année. Le professionnel qui, au cours d’une même année, alterne des périodes de travail pour le compte d’un ou de plusieurs employeurs et des périodes d’inactivité est un intermittent. Le régime de salarié intermittent à employeurs multiples a été institué en 1936. Cette forme d’emploi particulière est motivée par le risque et l’irrégularité des productions. Il permet également aux structures culturelles de bénéficier d’un vivier de talents très divers et aisément mobilisables. Pour les employeurs, c’est un 20

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mode de gestion très flexible de la main-d’œuvre puisque les contrats sont limités à un projet. L’intermittence représente la plus grande partie des emplois du secteur, elle n’est pas toujours facile à vivre car c’est ce qu’on appelle des emplois précaires. La recherche d’emploi est l’activité principale de l’intermittent entre 2 contrats !

ence Zoom sur l’Intermitt Être intermittent du spectacle n’est ni une profession ni un statut. Un intermittent du spectacle est, en France, un artiste, ouvrier ou technicien qui travaille par intermittence (alternance de périodes d’emploi et de chômage) pour des entreprises du spectacle (cinéma, télévision, théâtre ou autre spectacle vivant) et qui a le droit de bénéficier d’allocations chômage suivant des critères de nombre d’heures travaillées et de métiers exercés. Depuis 1965, ce régime permet le versement d’indemnités à chaque période chômée pour ceux qui ont suffisamment travaillé. Mais il est de plus en plus difficile à obtenir : la durée des contrats est de plus en plus courte et les candidats toujours plus nombreux. Ne peuvent prétendre à ce régime spécifique d’indemnisation que les artistes, techniciens ou ouvriers du spectacle inscrits à Pôle Emploi et à la recherche effective d’un emploi. Ce régime est règlementé par 2 annexes au règlement général de l’assurance chômage. Les professions techniques du spectacle du cinéma et de l’audiovisuel dépendent de l’annexe 8. Les artistes (comédiens, danseurs, chanteurs, musiciens…) payés au cachet (forfait par prestation), dépendent de l’annexe 10. La différence entre les deux réside en un mode différent de calcul des indemnités.

ZOOM SUR


Spectacle, cinéma, télé : quelles réalités ?

intermittence : le point A savoir Il existe un site spécifique Pôle Emploi spectacle. On y trouve la réglementation sur l’intermittence mais très peu d’offres d’emplois. En effet, particulièrement dans ces professions, le recrutement se fait bien souvent via le réseau ou les sites spécialisés. A retenir Le secteur du spectacle est difficile pour ceux qui y travaillent depuis longtemps et encore plus pour les débutants. Y entrer est un véritable parcours du combattant.

des portes plus rapidement. Pour les autres, c’est le système D qui prime, sans oublier la motivation et la persévérance. Ensuite si vous êtes compétent, on vous recommande pour un prochain film, un prochain spectacle… Sinon, vous serez très vite oublié. Pour décrocher un stage, il faut parfois être un peu insistant… mais pas trop. Contactez les professionnels que vous avez repérés, les sociétés de production, les compagnies…

➤ Suivre une formation permet de rencontrer plus facilement des professionnels, de faire des stages, de créer son réseau…

➤ Consulter les sites spécialisés et lire la presse professionnelle. Voir page 19

Comment débuter ?

➤ La règle principale est de provoquer les rencontres ! ➤ Faire des stages. Le carnet d’adresses et le “ piston ” ouvrent

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© LR Cinéma

© Languedoc-Roussillon Cinéma, L’avocat, Cédric Anger

Tournage du film “L’avocat” de Cédric

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Ecoles & formations

Du primaire

AVANT LE LYCÉE Des classes à horaires aménagés peuvent être organisées dans les écoles élémentaires et les collèges pour permettre aux élèves de recevoir, dans le cadre des horaires et programmes scolaires, un enseignement artistique renforcé en lien avec un conservatoire. Les domaines artistiques visés sont la musique, la danse, et, depuis 2009, le théâtre. On les appelle CHAD (classes à horaires aménagés danse), CHAM (classes à horaires aménagés musique) ou CHAT (classes à horaires théâtre). Les CHAD dans l’académie de Montpellier Département - Ville - Établissement - Classes 34 - Montpellier - Collège Clémence Royer - 6e, 5e, 4e, 3e 11 - Carcassonne - École des Castors - Cycle 3 11 - Narbonne - École Mathieu Peyronne 11 - Narbonne - Collège Georges Brassens - 6e, 5e, 4e, 3e 66 - Perpignan - Collège Jean Moulin - 6e, 5e, 4e, 3e Les CHAM dans l’académie de Montpellier 34 - Montpellier - École Gambetta - CE1 et Cycle 3 34 - Montpellier - Collège Clémence Royer - 6e, 5e, 4e, 3e 34 - Béziers - École des Romarins - 6e, 5e, 4e 34 - Béziers - Collège Krafft - 6e, 5e 34 - Agde - École Jules Ferry 34 - Agde - Collège Roger Cassin 30 - Bagnols-sur-Cèze - École Célestin Freinet - l’Ancyse 30 - Bagnols-sur-Cèze - Collège le Bosquet - 6e, 5e, 4e, 3e 30 - Alès - École Pré Saint-Jean 30 - Alès - Collège Diderot - 6e, 5e, 4e, 3e 30 - Nîmes - École Berlioz - Cycle 3 30 - Nîmes - Collège Feuchère - 6e, 5e 11 - Carcassonne - École de la Gravette 11 - Carcassonne - Collège Jules Verne 11 - Narbonne - École Anatole France 66 - Perpignan - École Jordi Barre 66 - Perpignan - Collège Jean Moulin - 6e, 5e, 4e, 3e UNE CLASSE CHAT dans l’académie de Montpellier 34 - Béziers - Collège Paul Riquet - 6e

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Languedoc-Roussillon

les conservatoires En France, c’est le plus souvent dans les conservatoires à rayonnement régional (CRR) ou départemental (CRD) ou conservatoires à rayonnement communal (CRC) que l’on apprend la musique, la danse ou l’art dramatique. L’offre de formation y est très importante. Par exemple, en musique, neuf filières sont proposées : instruments, jazz, écriture, acoustique musicale... Dans notre académie il existe plusieurs conservatoires : deux CRR à Montpellier et Perpignan, un CRD à Nîmes, neuf CRC dont un à vocation départementale en Lozère, qui préparent au DEM (diplôme d’études musicales) au DEC (diplôme d’études chorégraphiques) ou DET (diplôme d’études théâtrales). Attention, un nouveau diplôme, le DNOP (diplôme national à orientation professionnelle), remplace progressivement les diplômes d’établissement (DEM, DEC, DET). Voir schéma page 23. Au LYCÉE Théâtre, danse, cinéma et audiovisuel : une spécialité du bac L. Elle se prépare : ➤ 11 Aude Arts - théâtre lycée Jean Durand Castelnaudary Arts - histoire des arts, danse, théâtre lycée Docteur Lacroix Narbonne ➤ 30 Gard Arts - théâtre, cinéma audiovisuel lycée polyvalent JeanBaptiste Dumas Alès Arts - musique, théâtre, cinéma audiovisuel lycée Philippe Lamour Nîmes Arts - cinéma audiovisuel lycée privé Saint-Stanislas Sacré-Cœur Nîmes Arts - danse lycée Jacques Prévert Saint-Christol-lès-Alès ➤ 34 Hérault Arts - cinéma audiovisuel lycée Louis Feuillade Lunel Arts - cinéma audiovisuel, histoire des arts, musique, danse, théâtre lycée Jean Monnet Montpellier Arts - théâtre, cinéma audiovisuel Lycée Jean Moulin Pézenas ➤ 48 Lozère Arts - théâtre lycée privé Saint-Joseph Marvejols Arts - musique lycée Chaptal Mende Arts - cinéma audiovisuel lycée privé Notre-Dame Mende ➤ 66 Pyrénées-Orientales Arts - musique, danse lycée Jean Lurçat Perpignan Arts - théâtre, cinéma audiovisuel lycée Pablo Picasso Perpignan Arts - cinéma audiovisuel Lycée privé Notre-Dame du Bon Secours Perpignan.


Spectacle, cinéma, télé : quelles réalités ?

à l’ université : les formations artistiques ,S © Bodi C

Au lycée existe également, l’enseignement d’exploration en 2de Création et activités artistiques (arts visuels ou arts du son ou arts du spectacle ou patrimoines) d’une heure trente par semaine. À travers l’étude de diverses formes artistiques, de leur environnement culturel et des ressorts de la vie artistique contemporaine, il s’agit d’amener les élèves à approfondir l’expérience esthétique comme à en apprécier les enjeux économiques, humains et sociaux. Cet enseignement ouvre aussi sur la réalité des formations et métiers artistiques et culturels. Le Bac technologique TMD, techniques de la musique et de la danse (instrument ou danse) Ce bac se prépare au lycée Clemenceau de Montpellier dans 2 options : danse et instrument. ➤ Points forts : cours de musique ou de danse au conservatoire, exécutions instrumentales ou chorégraphiques, technique musicale, histoire de la musique ou de la danse. ➤ Poursuite d’études : priorité à la poursuite d’études supérieures en conservatoire ou à l’université. ➤ Débouchés : dans le domaine du spectacle comme instrumentiste, compositeur, danseur, chorégraphe... Mais aussi dans l’enseignement, l’animation socioculturelle, la gestion de spectacles.

Eveil - Initiation

1er Cycle

2e Cycle

3e Cycle amateur non diplômant

3e Cycle amateur diplômant

Certificat d’études musicales, théâtrales ou chorégraphiques

mble, Cie

euls, ense

Clash 66

A noter qu’il existe hors de notre académie un bac littéraire option arts du cirque. Cette formation unique en France est gratuite. Elle est proposée par le lycée Marcelin Berthelot de Châtellerault (86). POURSUITE D’éTUDES, APRÈS LE BAC Le BTS métiers de l’audiovisuel ne se prépare pas dans l’académie de Montpellier dans des établissement publics. Pour l’enseignement universitaire dans l’académie de Montpellier : voir pages 16-17. Pour se destiner à l’enseignement artistique spécialisé (en conservatoires, écoles de musique, de danse et de théâtre), plusieurs diplômes spécifiques, relevant du Ministère de la Culture et de communication, existent mais se préparent hors de notre académie (DE, CA, DUMI) : voir page 13. Pour les domaines du costume, lumière, son, régie et décor, des diplômes sont préparés hors de notre académie : DMA (diplôme des métiers d’art) costumierréalisateur ; DTMS (diplôme de technicien des métiers du spectacle) techniques de l’habillage ; DMA régie du spectacle ; DTMS machiniste-constructeur, etc. Les adresses des lieux de formation sur www.onisep.fr ALLER PLUS LOIN

➤ Pour connaître les formations après la 3e et Après le

Bac dans l’académie de Montpellier : www.onisep.fr/montpellier rubrique guides à télécharger ➤ Les formations, écoles, établissements et diplômes relevant du Ministère de la Culture et de la communication : www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/ formations/spectacles.html ➤ Les formations supérieures en musique : http://mediatheque.cite-musique.fr/MediaComposite/ cim/30_Metiers_de_la_musique/Default.htm ➤ Les formations en art dramatique : www.cnt.asso.fr/metiers_formations/fiches_formations.cfm ➤ Les CHAM, CHAD et CHAT : www.acmontpellier.fr rubriques Cycle d’enseignement professionnel initial Enseignements scolaires (primaire et secondaire) > Actions éducatives > éducation artistique et DNOP culturelle.

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h Handicap Rencontre avec Sophie Berger-Fino, interprète en langue des signes française

Après un bac littéraire, une licence d’Art communication langage et une formation théâtrale, je ne me destinais pas à être interprète en Langue des signes. Je désirais être journaliste ou comédienne. Mais je suis une enfant de parents sourds et mes origines m’ont rattrapées, j’ai alors intégré une formation d’interprète pendant 2 ans au SERAC, associé à l’Université Paris VIII. J’ai un DFSSU, diplôme de formation supérieure spécialisée d’université d’interprète Langue des signes française/Français. Finalement en faisant aujourd’hui ce métier, j’ai réussi à me servir de toutes mes formations : le théâtre, le journalisme, la communication. Activités très variées Nous traduisons pour un public et non dans un domaine spécifique, donc nous sommes partout où sont les sourds qui ont besoin de communiquer ou de recevoir l’information de manière précise. Universités, formations, réunions de travail, hôpitaux, entreprises, associations, services sociaux, services judiciaires, psys, conférences, théâtre, télé, musées, visio-interprétation, mariage, baptême, notaire... la liste est longue ! Nous traduisons aussi bien pour les sourds que pour les entendants qui sont en contact avec des sourds. La mission de l’interprète est d’établir le contact, d’être un pont, d’offrir l’accès aux savoirs et de prouver par là-même que les sourds ne sont pas silencieux. Après, chaque parcours d’interprète est différent car on peut aujourd’hui décider de se spécialiser dans un domaine : scientifique, juridique, médical, artistique... J’ai commencé ce métier en faisant des vacations dans plusieurs 24 n°17 février 2012 ONISEP PLUS

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services, puis j’ai eu la chance de travailler dans une émission bilingue sur France 5 où j’ai pu réaliser des documentaires sur les sourds, avec les sourds pendant 10 ans. Aujourd’hui, je fais partie d’une équipe dans une société coopérative, un service d’interprètes à Montpellier, Des’L (www.deslangues.fr) où le travail est non seulement de répondre à la forte demande du public sourd mais aussi d’enfoncer les portes de l’accessibilité aux sourds dans des domaines auxquels ils n’ont pas encore accès. Pour exercer ce métier, curiosité, adaptabilité, disponibilité d’esprit, amour des langues, écoute, humour et humilité sont les ingrédients indispensables. Le seul inconvénient de ce métier est qu’on ne s’exprime pas beaucoup puisqu’on traduit. Réussir dans ce métier Si vous voulez apprendre la langue des signes, si vous aimez les sourds, les gens, si vous aimez communiquer, apprendre tout le temps, découvrir, alors vous pouvez faire ce métier !”

➤ Apprendre la langue des signes française en Languedoc-

Roussillon Langue vivante Langue des signes française : lycée privé Emmanuel d’Alzon, Nîmes. Enseignement d’exploration classe de 2de Langue des signes française : lycée Joffre, Montpellier. Option facultative Langue des signes française : lycée privé La Trinité, Béziers. Licence arts, lettres, langues, mention sciences du langage, parcours Sciences du langage, Université Paul-Valéry, Montpellier. Les enseignements disciplinaires sont complétés par des enseignements de préprofessionnalisation Français langue étrangère (FLE), Langue des signes (LSF), enseignement du français. www.univ-montp3.fr ●

© Valérie Ventosa

© Emmanuelle Dal’Secco / Onisep

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Avec la Region, fiers de nos cultures !


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